 | | Texte de correspondance | Pluméliau le 5 mars 1919
Bien chère Melle Marguerite
Ayez la bonté de bien vouloir m'excuser. Depuis mon départ pour Paris après ma visite chez vous, je n'ai eu guère de temps disponible. J'ai été au bout de deux jours rappelé mon Père s'étant éteint précipitamment et puis après l'enterrement il m'a fallu retourner à Nantes pour me faire démobiliser. En ce moment nous aurions pu faire visite, mais j'ai préféré ne pas sortir, si ce n'est pour voir un frère à mon père, mourant lui aussi. Dans quelques jours j'irai à vannes et passerai chez vous. Je serai de retraite du 24 au 3 ou 4 avril à la soirée. Je vous reverrai encore. La santé va assez bien, hélas je n'ai pas pu consulter à Paris comme j'en avais l'intention : l'homme propose et Dieu dispose. Heureusement.
Ne m'oubliez pas auprès de votre bonne maman.
Joseph |
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