| | Texte de correspondance | Le Passage 14 Février 1918
Voici 18 jours de ma convalo de 28 jours de passés ça passe bien vite et jusqu'à présent je n'ai pas profité car mon bateau a pris toutes mes journées heureusement que j'avais la nuit franche auprès de la petite mais à partir d'aujourd'hui mais à partir d'aujourd'hui je vais pouvoir profiter nuit et jour. Je rejoins Brest le 2 Mars. Pour mon sursis, je ne suis pas certain de l'obtenir. Si c'était pour le cabotage oui mais illisible la campagne de Thon ce sera très dur. enfin peut être, le sapin à la fin du mois part en Angleterre chercher du charbon pour La Rochelle. Je leur ai souhaité le bonjour de votre part. Les Godiches du Sénégal m'ont quittés. Je ne m'en suis pas du tout ressentis. Vaudrai pas la peine que vous veniez en France au beau temps car il manque de tout en France. En arrivant j'ai été deux jours sans pain, c'est pas rigolo. Cordialement à vous, bonne amitié. Leroy |
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